Le raisin doit être bien né. Après, ce qui suit se fait dans la continuité. Un jeu, certes, qui demande beaucoup de précision.
Ces dernières années le vignoble a changé, de nouvelles parcelles sont arrivées, de nouveaux terroirs, donc de nouvelles lectures à apprendre, à apprivoiser.
La dégustation durant toutes les phases de la vinification m’indique si je prends le bon chemin.
Mais, c’est avant tout la dégustation des jus frais, des moûts qui guide mon travail, il s’agit d’avantage d’une écoute des raisins et des terroirs que d’une ligne de conduite à suivre,
que d’un objectif à atteindre.
J’aime ça, la vinif, c’est dynamique. J’aime cette montée en puissance de la cave qui se remplit de vendanges. Cela fait naître en moi une certaine impatience, un bouillonnement.
Le travail en cave reste un travail d’équilibriste qui se modifie chaque année selon la qualité de la vendange, son volume. Les vins en élevage demandent une surveillance constante, sans toutefois trop intervenir. Les vins ont besoin de pouvoir se réaliser…