Elle semble sage la Copa, tout en réflexion, repliée sur elle-même, mais le regard pourpre porté au loin, regardant on ne sait quoi, elle attend, elle patiente. Comme nous dont les papilles salivent d'envie. Rien que sa caresse nous ensorcelle, nous fait ressentir son caractère, à la fois lapidaire et généreux, réservé et gourmand. Tout doucement, elle se donne...Un peu, en petites notes graciles qui mélangent fruité charnu et épices douces, soulignée par l'amertume noble de la gentiane. Cet équilibre doux amer nous bouscule tout en nous mettant en appétit. On en veut plus, on veut tout. Mais la Copa garde sa réserve, ce n'est pas aujourd'hui qu'elle se livrera. Mais on en sait assez pour accepter de patienter quelque temps, pas trop, on est comme elle, gourmand.
Son caractère particulier demande des plats à la fois forts en goût et généreux comme un civet de lièvre au cassis ou un agneau aux herbes. Côté grillade, les saucisses piquantes ou parfumées au fenouil. Quant au plat froids, le carpaccio de magret de canards ou le plus subtil, mais non moins puissant émincé de poulpe aux pois chiches et chorizo.