D’un violet profond teinté de pourpre, il émane d’elle des parfums suaves de pivoine et de violette accompagnés du caractère méridional du romarin et de la sauge. Déjà au nez, elle exprime cette fraîcheur, cette impression de passer un après-midi d’été dans un sous-bois assis sur un lit d’aiguilles de pin. Il émane d’elle cette atmosphère au départ discrète, s’imposant de plus en plus au fil du temps. Pondérée et certes un rien réservée, elle nous dévoile alors ses arômes épicés où les mûre, cassis et myrtille se réhaussent de poivre noir, d’herbes de garrigue et de fève de tonka. Et puis, d’un coup, elle nous apporte ce plaisir gourmand un peu rare des vins bien nés, noyé dans la texture soyeuse d’un organdi. La voilà libérée, nous voilà fortunés.
Vin de caractère, il s’adapte assez facilement à différentes cuisines. S’il s’exprime avec force en compagnie de quelques plats méridionaux comme le lapin au romarin, le canard aux olives ou encore la ventrèche de thon grillé, il se plait également avec des recettes plus nordiques comme le steak au poivre, le lapin aux pruneaux et le boudin noir garni de pommes cuites.
Un tataki de thon rouge au sésame grillé trouvera grâce aux yeux de la belle, comme l’agneau ou le cochon de lait au four, encore les daubes pour nos journées d’hiver, provençale, bourguignonne ou flamande.